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  • dominique57marchal

Connaissez vous Coleman Hawkins?




Moi non plus, avant d’avoir écrit mon dernier roman « Le Mariage d’Adelaïde ». Pour créer un personnage de l’histoire, je recherchais une figure de saxophoniste Noir -américain et j’ai trouvé Coleman Hawkins, né dans le Missouri (U.S.A.) en 1904 et décédé à New York en 1969. Il est considéré comme le père du saxophone dans le jazz. Je ne me suis pas inspiré de sa biographie, mais de sa musique. Je n’y connais rien à la musique, ni au classique, ni au jazz, je m’emmêle dans les termes et les différentes tendances, dixieland, ragtime, rags et blues, notes, gamme, octave, mesures, vibratos, inflexion, attaque sèche, sonorités « dirty »,tempo, swing... Je n’ai rien compris à la théorie du jazz et j’ ai même éprouvé des sueurs froides, en tentant vainement de lire un Que sais-je ? sur le sujet.

Alors, pour décrire la musique de mon personnage (fictif) de saxophoniste de jazz, nommé lui aussi Hawkins, mais Samuel, j’ai écrit tout en écoutant des morceaux de Coleman et cela donne ceci :

« Lorsque j’entre dans la salle, Sam joue déjà. Sa musique est différente d’autrefois, plus feutrée, plus lente, nostalgique et apaisante. Il se tient debout, au milieu de la scène, en fermant les yeux quand il tire les sons du saxophone, à sa droite le pianiste, à sa gauche le batteur. Le morceau s’achève, les trois musiciens se regardent. Sam donne la mesure en balançant tout son corps et en claquant des doigts d’une main et ils reprennent. Je reconnais « Don’t take your love from me ». Les notes du piano précèdent le saxophone, puis le soulignent en dégringolant. La batterie donne le tempo. Puis le saxophone s’élève, au milieu de l’écrin que lui offrent le piano et la batterie douce et discrète . On dirait que Samuel pleure avec son instrument et moi aussi, je pleure tellement il me bouleverse. Des images me viennent, je l’imagine déambulant silencieux et libre dans la nuit. Il vient à ma rencontre et m’enlace de sa mélodie sensuelle. La musique du saxophone coule, glisse, improvise et nous réconcilie. Elle rythme les battements de mon cœur. C’est une musique faite pour l’amour. Je l’aime. »

(extrait de Le Mariage d’Adelaïde)

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dominique57marchal
22 січ.

à lire en écoutant la musique !

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